mardi 19 avril 2011

Peter Handke et la marche

Dans un mois, je pars pour deux semaines sur le chemin de Compostelle. J'aime cet extrait d'un article de Libération sur Peter Handke paru en avril 2008 :

Peter Handke aime marcher, comme Rousseau : «Il avait besoin de marcher pour se purifier. Il était un peu voyou - prétendument voyou. Ma fille est en train de le lire, elle est révoltée par sa manière de frimer avec ses péchés. Mais marcher, avec lire, est la meilleure manière de se purifier. Avec la miséricorde. J'aime bien marcher là où on ne peut pas marcher, au bord des routes. Entrer dans les villes de très loin. Passer, comme en Espagne, du désert à la grande ville, c'est une expérience spirituelle d'aujourd'hui. Ou traverser une autoroute à pied. Ou se déplacer, comme en Serbie, là où personne ne marche jamais, sinon ceux qui ne peuvent plus faire autrement. Mais je marche moins, car j'ai l'impression de connaître : ce n'est pas une belle impression. Penser arrive par hasard, et il faut beaucoup marcher pour qu'une pensée s'installe.» Ceux qui connaissent marchent peu et ne pensent plus.

Aucun commentaire: